1 mai 2013

Guéant est vert, il s'est fait prendre lui aussi

Il y a décidément un laissez aller flagrant chez nos (très) chers ministres. Après Cahuzac, voilà que Guéant s'est fait prendre la main dans le sac de fraude fiscale. Pour Cahuzac on peut comprendre, il est (censé être) de gauche et n'a pas l'expérience de la droite sur le sujet. Mais que Guéant, le professionnel de la politique depuis 40 ans et qui a dû en voir passer du liquide, se fasse prendre, c'est à n'y rien comprendre.

L'homme pour qui toutes les civilisations ne se valent pas prend donc un sacré coup niveau crédibilité. Il a même osé dire à l'antenne qu'il ne pouvait pas avoir blanchi de l'argent car il ne savait pas comment on faisait. Un homme politique qui a été directeur général de la Police nationale et ministre de l'intérieur ne saurait pas comment on blanchit de l'argent ??? Ah la la, vraiment tout se perd ma bonne dame.

L'astuce de Guéant pour justifier ses modestes 500 000 euros n'est pourtant pas dur à mettre en oeuvre. On investit sur de prétendues oeuvres d'art pour une bouchée de pain puis on les revend au centuple en pretextant qu'elles ont pris de la valeur, que leur auteur était en fait un artiste incompris, que lors de l'achat les deux parties ne se sont pas rendues compte qu'il manquait trois zéros sur le chèque de règlement etc ... C'est dans le manuel du blanchiment d'argent pour les nuls que tout homme politique compétent pourtant.

Bref, la république irréprochable, ce n'est pas encore pour maintenant. Mais quand paraîtra un manuel pour blanchir la démocratie ?


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